LITURGIE ET CRISE DE LA FOI

Première messe célébrée en italien et face au peuple par le Pape Paul VI, le 7 mars 1965, en l'Eglise romaine de Ognissanti

32 ans après la première messe célébrée en italien et face au peuple par le Pape Paul VI, voici ce que pense le Cardinal Joseph Ratzinger, alors Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, du nouveau rite de la messe créée ensuite:

“Je suis convaincu que la crise de l’Église dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui dépend en grande partie de l’écroulement de la liturgie… la réforme liturgique a produit des dommages extrêmement graves pour la Foi.” Ma Vie, Edizione San Paolo 1997.

En effet, la Foi est intimement liée à son expression morale et cultuelle. Saint Jacques nous le dit: “Montre-moi ta Foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la Foi.” Ep. 2, 18. Or l’Œuvre par excellence est le culte rendu à Dieu, et principalement à travers le saint sacrifice de la Messe, dont la première fin est l’adoration. A la Messe, la génuflexion est l’expression manifeste de l’adoration. Dans la pensée des meilleurs historiens des religions, le geste rituel est, de beaucoup, plus important que la parole. Nous allons aux réalités invisibles à travers les choses visibles.

C’est pourquoi dans la nouvelle liturgie la diminution dramatique des génuflexions conduit à la perte progressive de la Foi en la présence réelle.

Dans le nouveau rite, les gestes d’adoration ont pratiquement disparu, particulièrement pour les concélébrants qui ne font plus aucune génuflexion ! Sans parler de la communion des fidèles reçue debout et dans la main…

Le Saint-Sacrifice selon le rite traditionnel expression parfaite de notre foi en la Présence réelle, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.